samedi 7 mars 2009

Sur le pont d'Avignon


















Depuis l'hymne "Sur le pont d'avignon on y danse, on y danse..." Pont et chanson sont indissociables! Voilà le postulat un peu intempestif que je lance ce soir!

Non, plutôt, je propose un hommage à Mister Church-Costa, grand amateur de passerelles et autres ponts entre art, politique et économie, pour évoquer ou mieux encore illustrer l'incroyable diversité et débauche de créativité des affiches de concerts. A l'heure où la musique se digitalise et les ventes de CD plongent, les groupes doivent se réapproprier une identité visuelle souvent disparue, à grand coups de Tshirt, badges et autres totebags. Les salles font plus que jamais partie de ce renouvellement, et les "gigposters" foisonnent de l'autre côté de l'Atlantique, accompagnant les tournées des groupes dans chaque ville, où telle et telle salle de Philadelphie à Seattle en passant par San Francisco a son style, sa "marque de fabrique" etc....

Voilà une immense farandole de chouettes affiches de concerts!
Et quelques liens pour récupérer la myriade de visuels regroupés sous différentes catégories: bands, venues, cities, designers etc... (je me suis contentée d'un camaieu d'orange pour ce post, mais toutes les couleurs sont présentes, ce site est une boîte de pandore!)


http://www.gigposters.com/index.php
http://www.gigposters.com/designerposters/17592/49_Furturtle_Printworks.html
http://www.gigposters.com/bandposters/9388/1_Arcade_Fire.html
http://www.gigposters.com/bandposters/68250/1_Liars.html
http://www.gigposters.com/bandposters/29600/1_Sufjan_Stevens.html
http://www.gigposters.com/designer/10945_The_Small_Stakes.html

Sur le pont de Munch


Après ce retentissant poème exaltant les affres existentielles, je me suis donc remémorée ce fameux scream munchien, très associé à l'idée du pont! C'est drôle la plupart des gens se focalisent sur le visage torturé du personnage, alors que moi ce qui m'a toujours le plus marqué c'est l'angoisse absolue du mec, complètemment isolé au premier plan, alors que deux silhouettes le suivent de loin, anonymes et impénétrables, et que le contact paraît impossible. Je me suis toujours demandé si le fait qu'il soit en train de marcher sur un pont était un premier élan suicidaire ou simplement une coïncidence. Dans ma tête y a la "vignette" suivante où l'homme regarde l'eau, puis une troisième où il plonge.

En même temps on dirait qu'il tourne le dos à la rivière et qu'il a pratiquement franchi tout le pont, donc qu'il est résolu à continuer à affronter la douleur et ohohohhoh ça y est je me lance: "l'aliénation" (on a pas encore écrit le mot "aliénation" sur ce blog je crois!!!!)
Alors, Le Cri, tableau optimiste???? Tableau sur la "résilience"?
Moi je trouve qu'il y a un côté très Cyrulnik dans cette scène!!!!!

Bon, avant de terminer ce post par un grand n'importe quoi, je préfère me garantir quelques faits précis et non interprétatifs, tirés de wikipedia:
Le paysage au fond est Oslo, vu depuis la colline d'Ekeberg.
Munch aurait conçu ce tableau à partir d'une "expérience-limite" (ça c'est mon expression!)

« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d'un coup le ciel devint rouge sang — je m'arrêtais, fatigué, et m'appuyais sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville — mes amis continuèrent, et j'y restais, tremblant d'anxiété — je sentais un cri infini qui se passait à travers l'univers. »

Selon Donald Olson, professeur d'astrophysique à l'université du Texas, ce coucher de soleil d'un rouge flamboyant, était vraisemblablement provoqué par les cendres émises lors de l'explosion du volcan Krakatoa en 1883


Rougeurs crépusculaires produites lors de l'éruption du Krakatoa.

J'ai aussi appris qu'une version "tempera sur carton" du tableau avait été réalisée selon une technique quasi ancestrale:

La tempera (tempera all'uovo) est la principale technique de peinture d'art utilisée depuis des temps immémoriaux, notamment en Égypte, puis par les peintres d'icônes byzantines, puis en Europe durant le Moyen Âge. C'est un procédé de peinture utilisant le jaune d'œuf comme médium pour lier les pigments. On l'utilise sur du plâtre ou sur des panneaux de bois recouverts de nombreuses couches de « levkas ». Parfois d'autres substances comme le lait, le miel ou diverses gommes végétales ont été aussi utilisées comme médium.

On utilise un enduit à base de craie ou de plâtre lorsqu'il s'agit de peindre sur un panneau en bois ou sur une paroi murale. Au XVe siècle cette technique était aussi utilisée sur toile.

Quand la peinture à l'huile fut inventée vers la fin du Moyen Âge, la tempera continua encore à être employée pendant un certain temps en tant que sous-couche recouverte par un vernis à l'huile translucide ou transparent.

Cette technique transitoire mixte fut suivie par une technique de peinture à l'huile pure, qui remplaça presque totalement la tempera au XVIe siècle.

Le terme « tempera » est également employé actuellement par quelques fabricants pour désigner la peinture ordinaire utilisée pour des affiches et qui est une forme bon marché de gouache (peinture à l'eau opaque) qui n'a rien à voir avec la véritable tempera à l'œuf.

Voilà, "C'est tout ce que j'avais à dire", ou plutôt "That's all I have to say about that"pour reprendre une citation du très oscarisé Forrest Gump, en ces temps de récompenses pléthoriques, qui me revient soudainement en tête. Y aurait-il une course folle sur un pont dans le film? J'arrête ce post sur cette interrogation-transition!

lundi 2 mars 2009

Transition tchèque

Des ténèbres de la nuit surgit soudain le thème du pont. Et de la torpeur est-européenne se réveille alors le poète Vítězslav Nezval. Qui est-il ? Le phare de l'école poétique tchèque ! Il a débuté en 1922, dans le groupe qui se donnait le titre de Devětsil (Les Neuf forces, nom tchèque d'une fleur de printemps : Pétasiles), par le recueil Le Pont, dont le titre exprimait sa conception de la poésie qui est un pont entre le subconscient et le conscient, entre la réalité et le souvenir.

Extrait :

Poèmes à la Nuit

Edison

I

Notre vie est telle qu'un pleur morne et terne.
Un joueur sortait un soir de la taverne,
La neige poudrait les ostensoirs des bars,
Le printemps était proche en l'aire moite épars,
Mais la nuit frissonnait comme une prairie
Sous les éclats d'une australe artillerie
Qu'écoutaient à table, aux bancs crasseux figés,
Les buveurs d'alcool sur leurs verres penchés
Et des femmes vêtant leurs corps presque nus
De plumes de paon, tous par le soir émus.

Un poids lourd qui écrase pesait là sur le sort,
Spleen, tristesse, angoisse de la vie et de la mort.

Rentrant par le Pont des Légions, tout bas
Je chantais pour moi seul des airs d'opéras,
Buveur de feux nocturnes aux barques fantomales
Minuit était tombé de la cathédrale.
Minuit, heure de mort, étoile à mon horizon
Dans cette nuit douce de l'avant-saison.

Mais un poids qui écrase pesait là sur le sort,
Spleen, tristesse, angoisse de la vie et de la mort.

Par-dessus le parapet je vis une ombre,
Une ombre d'homme plongeant au néant sombre,
Mais là quelque chose était lourd et pleurait,
L'ombre triste d'un joueur que l'enfer attirait.
„Qui, dis-je, êtes-vous, Monsieur ? Dieu vous pardonne !”
Il répondit lugubre : „Un joueur, personne.”
Là pesait un chagrin lourd qui se taisait.
Une ombre comme un gibet qui se dressait,
Une ombre tombant du pont. J'ai fait : „Ah !” Puis, livide :
„Non, tu n'es pas un joueur, tu es un suicide.”

Nous marchions tous deux sauvés la main dans la main,
Main dans la main nous marchions rêveurs sans frein,
Hors la ville où le faubourg de Kochir commence,
Au signal des éventails de la nuit dense,
Par-dessus bals, kiosques, bars, tristes lieux,
Nous marchions main dans la main silencieux.

Mais un poids qui écrase pesait là sur le sort,
Spleen, tristesse, angoisse de la vie et de la mort.

J'ouvris la porte, allumai le gaz, du geste
Offris à l'Ombre ma couchette modeste :
„Monsieur, dis-je, à nous deux cela peut suffire.”
L'ombre du joueur avait fui sans mot dire,
Songe illusoire ou spectre ? je n'en sais rien,
J'étais seul devant mon lit quotidien.

Mais un poids qui écrase pesait là sur le sort,
Spleen, tristesse, angoisse de la vie et de la mort.

De ma table où s'entassaient journaux et livres,
Je regardai par la fenêtre le givre
Et les neigeux flocons tresser leurs couronnes
Avec ma chimère et mon spleen monotones,
Buveur de nuances que jamais l'on ne saisit,
Buveur de lumière qui dans l'ombre s'engloutit,
Buveur de femmes, du rêve et des serpents maîtresses.
Buveur de femmes, fossoyeuses de leur jeunesse,
Buveur de femmes, belles, cruelles, hasardeuses,
Buveur de volupté, de sang, d'écumes fielleuses,
Buveur de tout ce qui est cruel, écrase, mord,
Buveur d'épouvante et de pleurs, de vie et de mort.

Je me dis : „Il faut vite oublier les ombres.”
J'ouvre les journaux dont ma table s'encombre,
Parmi les relents d'encre grasse apparaît
Edison l'inventeur, émouvant portrait
Qui évoque à mon esprit la noble image
D'un prêtre en simarre comme au Moyen Âge.

Le poids écrasant du Beau pesait là sur le sort.
Courage, allégresse de la vie et de la mort.
(traduit par F. Baumal et J. Palivec)

dimanche 15 février 2009

Bedtime stories


"Quand tu es couché, es-tu conscient qu'au-dessus de toi des étoiles disposées au hasard contemplent l'univers ?"
Werner Herzog dit ça dans Fata Morgana. Tex Avery, lui, dit autre chose à travers une cascade de courses poursuites hystérico-libidinales by night. On admirera entre autres le transport rétractable limousine/smart du grand méchant loup.


samedi 14 février 2009

"Les pirates de la route"


Voilà comment une traduction française ruine le mystère d'un titre. Je m'imaginais acheter un billet pour "they drive by night", sentiment de noirceur, d'aventure, qui sont ces "they"? Qui est cette femme en rouge, nimbée de bleu? Qui partage le volant avec Humphrey, la main nonchalament, négligement posée sur son épaule? Tant de questions que le prosaïsme français massacre avec un plat "Les pirates de la route" et ses camions qui semblent défiler en boucle!!!

Il sera donc toujours question de voiture ou de tout autre engin qui permet de se déplacer la nuit! Train, moto, side-car, pieds et mocassins, la liste est longue!

On commence avec l'immense Marty, qui se livre à un chouette cameo dans le bien nommé Taxi Driver. Barbu et agressif, il monte à l'arrière du yellow cab de Travis Bickle pour un angoissant face à face, ou plutôt ici un "dos à dos". Scorsese joue un psychopate prêt à tuer l'amant de sa femme et balance un mémorable: "I bet you must think I'm pretty sick". A noter, de Niro ne dit rien à part un "Yeah" de circonstances, la musique et ses yeux parlent pour lui.



Ces dans ces moments là que mon euphorie Youtube prend des proportions extravagantes! A la minute où j'écris je viens de regarder la série de storyboards associés à chaque grande scène du film, présentés de manière ultra didactique et sobre à la fois!



Sans transition et dans la série "improbable" je demande Winona Ryder en chauffeuse de taxi à casquette à l'envers, cheveux gras et mâcheuse de chewing gum! Mais surtout, c'est le duo qu'elle forme avec GENA- meilleure actrice du monde- Rowlands qui takes my breath away. On passera sur le dialogue qui ne passionnera pas les foules, et qui me fait humblement me demander si la réputation de Jarmusch n'est pas un brin usurpée sur les films à sketch! Dans le genre concentrons nous sur l'anecdotique, on appréciera particulièrement le tailleur black & white de Gena, inspiration pour les prochains cocktails de Roselyne Bachelot! Sinon, en tant que martyphile, je me demande si la blague est pas un peu appuyé niveau hommage... Vers 4min, l'insert clope à l'oreille dans le rétro m'enchante, et la musique aussi! Sinon, ne pas hésiter à passer l'extrait en accéléré...



Ah, mais qui dit voiture et nuit, invite inévitablement à envoyer un extrait de Mulholland Drive! J'ai opté pour a "secret path" parce qu'à ce moment précis du film les nerfs du spectateur qui découvre le film pour la première fois sont totalement mis à l'épreuve, et ceci, contrairement à la sublime ouverture du film version Laura Harding, où on est juste en train de s'acclimater à l'ambiance. Les deux sont orchestrées par l'auguste Badalamenti.


Enfin, pour terminer, je propose en boutade cette scène d'Annie Hall qui fait ma joie, où Christopher Walken aka Dwaine se confie à Alvy Singer (Woody Allen ) et lui raconte ses angoisses sur la route la nuit. Le payoff est juste parfait!!! Ah si Woody pouvait ressusciter son inspiration late 70's!

"they drive by night"

Je voulais faire une intro choc en lançant deux paroles de chanson, comme ça, sorties de nulle part: "Funny how secrets travel" et "I'm deranged, down, down, down, so cruise me babe, cruise me baby". Histoire de ne pas faire de faux amis, ou de se pencher sur les implications plus ou moins délirantes du nom d'un certain Tom, je tiens à rappeler la définition première de "cruise":
1. to sail about from place to place for pleasure
2. (of a vehicle, aircraft, or ship) to travel at a moderate and efficient speed.

Du coup, ces paroles de David Bowie (eheheh fallait bien révéler mes sources au bout d'un moment), associées au générique et à la ligne de fuite du Lost Highway de David Lynch, donnent une bonne idée des possibles envolées nocturnes sur macadam.

Sauf que, si on se souvient du film faussement scandaleux de Willian- l'exorciste- Friedkin, "cruising", sur les bas-fond de la nuit SM-gay new yorkaise, on commence à se dire qu'y a cruiser et cruiser... Et on n'aura pas tort!
b. Slang To look for a sexual partner, as in a public place.



Bref, après cette brève parenthèse pacinesque, voilà mes point de départ pour une exploration "on the road" de voyages crépusculaires.


Je triche un peu avec "La nuit du chasseur" puisque les enfants se déplacent en bateau, mais la scène est tellement sublime que je m'accorde cette entorse!!!!!!!
Le trajet est peut être encore plus beau si l'on se contente d'écouter la BO et de regarder ces images oniriques séparément. Jamais marécages ne m'auront paru aussi cinégéniques. Je maudis le montage parrallèle qui nous ramène dans l'antre des voisins à 2 minutes 52!!! Le retour de cet univers nocturne se fait à 4min30 avec l'apparition opportune d'une chouette et son sombre hululement! Les oreilles des lapins frissonnantes, l'avancée calme et lente de la tortue, les fragiles secousses des saules pleureurs, tout concourt à donner à cette odyssée une allure de conte de fée morbide.



Comme je suis relativement obsessionnelle et que je voulais retrouver les paroles de la lullaby/ berceuse, par une voie détournée je suis carrément tombée sur le script officiel. Voilà comment Charles Laughton, James Gurbb et un 3ème larron dont le nom m'échappe ont décrit cette séquence: (dommage que la typo screenplay ne soit pas respectée)

LONG SHOT -- THE RIVER AND LANDSCAPE Featuring starlight; and
the drifting boat -- PEARL in stern.
TWO-SHOT -- THE CHILDREN -- FRONT ON JOHN is asleep. PEARL
sits sleepily whispering to her doll.
PEARL
Once upon a time there was a pretty fly,
and he had a wife, this pretty fly...
MEDIUM LONG SHOT -- THE DRIFTING BOAT, THROUGH FIREFLIES
PEARL'S VOICE (o.s.)
...and one day she flew away, and then one
night his two pretty fly children...
SPECIAL SHOT -- THE MOVING SKIFF, THROUGH DEW-JEWELED SPIDERWEB
PEARL'S VOICE (o.s.)
...flew away too, into the sky, into the moon...
SPECIAL SHOT -- A FROG, AND SKIFF A big frog is profiled; the
skiff drifts by in distance; the frog twangs out a bass note.










Puis, deuxième partie:
CLOSE SHOT -- A HOOT OWL ... hooting.
LAP DISSOLVE TO
CLOSE SHOT -- A TURTLE -- NOONDAY He comes down to water.
JOHN'S VOICE (o.s.)
They make soup out of them...
LONG SHOT -- THE CHILDREN IN PASSING SKIFF Full landscape in
BACKGROUND.
JOHN
(continuing)
... but I wouldn't know how to go about
gettin' him open.
LAP DISSOLVE TO
LONG SHOT -- CHILDREN AND SKIFF, OVER RABBITS IN GRASS We shoot
over two sitting rabbits as they watch, their ears up. The
skiff passes. PEARL plays with doll; JOHN unsnarls line.
LAP DISSOLVE TO
FULL SHOT -- THE CHILDREN AND SKIFF, FRAMED BY WILLOWS --
TWILIGHT The skiff passes. Baa-ing of sheep o.s.
MOVING SHOT -- FROM RIVER -- A SHEEP The sheep bleats. We PAN
in a big barn near the river, then a lighted house; willows
along shore.
FULL SHOT -- THE SKIFF -- FROM THE BANK JOHN re-sets his oar.
They angle towards us for the shore.
JOHN
We're gonna spend a night on land.
UP-SHOT -- THE CHILDREN, OVER THE MOORED SKIFF ... they reach
top of the bank. Corner of barn and lighted window in
BACKGROUND. Sounds of mouth-organ and girl singing o.s.

Du coup comme je me fais du stream of consciousness toute seule, je propose immédiatement un extrait de Blanche neige de Disney, perdue la nuit dans la forêt, que je crois très sincèrement ne pas avoir revu depuis mon enfance calée dans un fauteuil rouge d'un cinéma des Champs. Je devais avoir... ah rapide check up sur le net pour voir l'année de resortie... 4 ans?
Cette scène m'avait évidemment profondément marquée, mais en la revoyant là, je suis presque encore plus subjuguée par les différents registres de peur explorés!


Pour changer de registre et revenir à l'aspect plus nocturne et automobile du post, je balance 48 secondes plutôt directes de Crash, mais qui n'éclaireront pas forcément les spectateurs non initiés aux jeux sexuello-macabres d'Holly Hunter et James Spader.


"In Crash I would openly propose a strong connection between sexuality and the car crash, a fusion largely driven by the cult of celebrity. It seemed obvious that the deaths of famous people in car crashes resonated far more deeply than their deaths in plane crashes or hotel fires. "

Et pour ceux qui ont toujours rêvé de voir Rosanna Arquette armées de jambes/ prothèses de cuir/ plastique noires enlacer Holly Hunter dans une décapotable, sous fond de Howard Shore, on remercie instantanément Youtube et le lubrique Cronenberg!



Je termine ce post par un immense regret. J'aurais vraiment y ajouter la scène charnière du dernier acte de "A history of violence" où Tom Stall "devient" Joey. Il part en pleine nuit, prend sa voiture, et sur ce trajet "intérieur" de Millbrook, Indiana à Philly, il reprend imperceptiblement, petit à petit, l'identité du mob guy. Fabuleux passage.
Frustrée, j'appose donc la fin, magistrale, mais qui peut sembler un peu mièvre et grandiloquante si on a pas vu tout le film. Et, du coup, là, c'est le trajet inverse, retour à sa "vraie" vie. A chaque fois je craque! Et pas une parole!
Désolée pour les bandes grises et la légère pixellisation, ça donne pas envie d'aimer le streaming!


vendredi 30 janvier 2009

"This is the rhythm of the night"


Post en hommage à Corona et à mes découvertes "dance" enfantines au bal du 14 juillet et sa salle des fêtes où le son MCM/ MTV/ NRJ des années 90 retentissait à plein tubes!

Bref, ce post sera dédié aux musiques de nuit.
Donc là tout de suite, le classicophile hoche la tête d'un air entendu et pense immédiatement à ce M le Maudit du XVIIIè, celui de "Papageno" et du "Requiem", oui c'est bien d'un certain Amadeus que je parle! Là c'est lui en jeune prodige! C'est vrai ça, on a cette espèce d'image rebattue et absurde du petit génie, sans mettre de visage sur cette période où il était quand même surexploité par sa mère (Jordi à côté c'est du "pipi de chat" oui il est justement minuit 40 et je me lâche avec des expressions auvergnates)!

Donc, plus joyeux que le Requiem mais tellement moins magistral, ce premier extrait que je colle plus pour la blague qu'autre chose, parce qu'en le réécoutant j'ai juste envie de couper au bout de 10secondes tellement ça a été surjoué!!! Et ce n'est même pas une espèce de réaction élististe parce que s'il y a bien un domaine qui m'échappe, c'est l'énorme bloc de "musique classique" (ce terme me fait horreur, un peu comme si quelqu'un me disait je ne connais rien au "cinéma" ça veut rien dire!!!! )

"It seemed to me that I was hearing the voice of God" dira Salieri.



Mozart, qui dira la nuit de sa mort en allemand (Der Geschmack des Todes ist auf meiner Zunge, ich fühle etwas, das nicht von dieser Welt ist) traduit par wikipedia (j'ai décidé de leur faire confiance!): "Stay with me to-night; you must see me die. I have long had the taste of death on my tongue, I smell death, and who will stand by my Constanze, if you do not stay?"

Petite musique de nuit donc, je vous épargnerai le titre d'Emile et images, Les démons de minuit, 2è à apparaître dans la liste deezer (chacun ses TOCs) quand on tape "nuit". (Le 1er c'est Francis Cabrel "gardien de nuit" je pense que je vais vite passer à la version "night" voire même "noche"...) moi qui essayait de préserver un peu de francophonie sur ce blog, me voilà bien...

Qui se souvient de Marseille la nuit d'IAM, sur la BO de Taxi (non je ne possède pas ce CD...)? Putain 10 ans... un des rares groupes qui a plutôt bien vieilli... à part "on commence à compter en écus" qui signe quand même son époque... y a même quelques phrases qui sonnent justes, dont "vaut mieux rentrer se coucher aigrie" qui m'a fait sourire!


Là je tombe un peu dans l'hommage, avec un côté " remember Fred Chinchin" et je découvre à l'instant que quelqu'un de sa famille (ils aiment les prénoms en F!) a consacré un livre au groupe à la couverture funky, ça change des savants ouvrages d'universitaires auxquels tout sens de la maquette semble superflu (une phrase alambiquée pour dire que les couv des livres universitaires sont souvent laides- ceci est donc à l'appel à la résistance!)
Un mot sur ces coupes de cheveux rocambolesques. Catherine Ringer n'a pas besoin d'un coup de brushing Tony & Guy pour jouer les divas et ça ça mérite un hip hip hip hourra!

Quant à cette pochette, elle figure désormais dans mon top 10 meilleure danse de la nuit interstellaire!

Oh, et ce titre que je ne connaissais pas de Gainsbourg qui m'enchante!!!!





Une évidence absolue, mais je peux pas m'empêcher, ce qui me met le plus en joie c'est les percus à la limite du xilophone, à partir de 00.47 et le petit cri à 1.17!!!!!! Sinon, c'est moi où les accords de la fin sont très beaux mais à côté de la plaque par rapport à la mélodie de la chanson???

Bon, je m'arrête là avant d'épuiser mon juke box de joyaux nocturnes!

Bonne nuit les petits!


lundi 26 janvier 2009

Après minuit, c'est la nuit : bon voyage à Slumberland

(avec, en exclu, un processus möderne pour ce diaporama avant-garde : cliquer sur les images pour agrandir)



dimanche 18 janvier 2009

SOS 18 : appel d'urgence

Le 18 brûle, où sont les pompiers ?
De l'art d'asperger

Quand on compose ce numéro sur son téléphone, il y a toujours quelqu'un au bout du fil. Alors que le 12 (les renseignements) s'est évaporé, tout bouilli par les pagesjaunes.fr, seul le 18 résiste à l'épreuve du temps. Il suffit de tapoter agilement ces deux chiffres, qui sur un fixe, qui sur un portable, et l'on entend bientôt mugir les sirènes, et vrombir de rutilants camions rouges. C'est peut-être pour cela que le 18 les inspire tous : des scénaristes TV aux icônes de la pop... tout le monde dit pimpon, pimpon.

SOS 18 : "Amour Pompier"
Les pompiers font la joie des foyers en mal de cheminée. La série télé "SOS 18" a démarré en 2005 sur France 3, avec 6 millions de téléspectateurs au compteur. Résumé d'un épisode trépidant précédent, intitulé "Amour Pompier" :
Suite à un appel d'urgence, les pompiers débarquent chez les Quentin. Monsieur Quentin, obsédé par les voleurs, a piégé la maison et le jardin. Son fils, venu récupérer son ordinateur en l'absence de ses parents, a été victime d'une violente décharge électrique en franchissant le portail. En tentant de lui venir en aide, Jamel est blessé par un piège à loup caché dans le jardin. Dans le même temps, un homme en instance de divorce met le feu à ses biens afin d'en priver sa femme. À la caserne, les amours vont bon train. Julie avoue sa relation avec Jeannot, alors que Laurent est tiraillé entre Catherine et Béa.
On appréciera comme on peut les ressorts scénaristiques assez flippants de SOS 18. Cela dit, le titre lubrique de l'épisode ci-dessus amène tout naturellement à relever deux expressions pyromaniaques de la langue française, trop souvent passées sous silence pour ne pas apparaître aujourd'hui sur LBM : "faire un pompier" et son lointain dérivé "avaler la fumée". Pour aller au-delà du seul langage fleuri des maisons closes : un peu d'histoire.

Sapeur muet
Revenons à plus d'innocence avec une incursion dans l'enfance du cinéma. La vie des sapeurs, par Charlie Chaplin :




Mais qui est le pompier ?
Allô, les pompiers ? Non, cette fois-ci c'est Moby à l'appareil, qui fait des vocalises électroniques sur le titre "Fireworks" (extrait de son Album "18"). Un morceau mal vieilli, plus psychotsintsoin que rock'n'pimpon au final ; mais il suffira d'attiser ses oreilles sur deezer.com pour trouver de plus beaux feux (dont le "Quiet Fireworks" de Björk).
Le dernier en date à exploiter le filon de l'arrosoir n'est autre que Paul McCartney himself, auto-rebaptisé "The Fireman" pour l'occaz, histoire de remonter sur scène de manière plus confidentielle. Parce que les hommes qui jouent avec le feu sont bien les plus beaux.

Découvrez Moby!

samedi 17 janvier 2009

deadline: 18 janvier



















Freaks and Animals & the circus!!!! Entre le Nouveau Mexique, Seattle, l'Idaho et l'Oregon!