vendredi 30 janvier 2009

"This is the rhythm of the night"


Post en hommage à Corona et à mes découvertes "dance" enfantines au bal du 14 juillet et sa salle des fêtes où le son MCM/ MTV/ NRJ des années 90 retentissait à plein tubes!

Bref, ce post sera dédié aux musiques de nuit.
Donc là tout de suite, le classicophile hoche la tête d'un air entendu et pense immédiatement à ce M le Maudit du XVIIIè, celui de "Papageno" et du "Requiem", oui c'est bien d'un certain Amadeus que je parle! Là c'est lui en jeune prodige! C'est vrai ça, on a cette espèce d'image rebattue et absurde du petit génie, sans mettre de visage sur cette période où il était quand même surexploité par sa mère (Jordi à côté c'est du "pipi de chat" oui il est justement minuit 40 et je me lâche avec des expressions auvergnates)!

Donc, plus joyeux que le Requiem mais tellement moins magistral, ce premier extrait que je colle plus pour la blague qu'autre chose, parce qu'en le réécoutant j'ai juste envie de couper au bout de 10secondes tellement ça a été surjoué!!! Et ce n'est même pas une espèce de réaction élististe parce que s'il y a bien un domaine qui m'échappe, c'est l'énorme bloc de "musique classique" (ce terme me fait horreur, un peu comme si quelqu'un me disait je ne connais rien au "cinéma" ça veut rien dire!!!! )

"It seemed to me that I was hearing the voice of God" dira Salieri.



Mozart, qui dira la nuit de sa mort en allemand (Der Geschmack des Todes ist auf meiner Zunge, ich fühle etwas, das nicht von dieser Welt ist) traduit par wikipedia (j'ai décidé de leur faire confiance!): "Stay with me to-night; you must see me die. I have long had the taste of death on my tongue, I smell death, and who will stand by my Constanze, if you do not stay?"

Petite musique de nuit donc, je vous épargnerai le titre d'Emile et images, Les démons de minuit, 2è à apparaître dans la liste deezer (chacun ses TOCs) quand on tape "nuit". (Le 1er c'est Francis Cabrel "gardien de nuit" je pense que je vais vite passer à la version "night" voire même "noche"...) moi qui essayait de préserver un peu de francophonie sur ce blog, me voilà bien...

Qui se souvient de Marseille la nuit d'IAM, sur la BO de Taxi (non je ne possède pas ce CD...)? Putain 10 ans... un des rares groupes qui a plutôt bien vieilli... à part "on commence à compter en écus" qui signe quand même son époque... y a même quelques phrases qui sonnent justes, dont "vaut mieux rentrer se coucher aigrie" qui m'a fait sourire!


Là je tombe un peu dans l'hommage, avec un côté " remember Fred Chinchin" et je découvre à l'instant que quelqu'un de sa famille (ils aiment les prénoms en F!) a consacré un livre au groupe à la couverture funky, ça change des savants ouvrages d'universitaires auxquels tout sens de la maquette semble superflu (une phrase alambiquée pour dire que les couv des livres universitaires sont souvent laides- ceci est donc à l'appel à la résistance!)
Un mot sur ces coupes de cheveux rocambolesques. Catherine Ringer n'a pas besoin d'un coup de brushing Tony & Guy pour jouer les divas et ça ça mérite un hip hip hip hourra!

Quant à cette pochette, elle figure désormais dans mon top 10 meilleure danse de la nuit interstellaire!

Oh, et ce titre que je ne connaissais pas de Gainsbourg qui m'enchante!!!!





Une évidence absolue, mais je peux pas m'empêcher, ce qui me met le plus en joie c'est les percus à la limite du xilophone, à partir de 00.47 et le petit cri à 1.17!!!!!! Sinon, c'est moi où les accords de la fin sont très beaux mais à côté de la plaque par rapport à la mélodie de la chanson???

Bon, je m'arrête là avant d'épuiser mon juke box de joyaux nocturnes!

Bonne nuit les petits!


lundi 26 janvier 2009

Après minuit, c'est la nuit : bon voyage à Slumberland

(avec, en exclu, un processus möderne pour ce diaporama avant-garde : cliquer sur les images pour agrandir)



dimanche 18 janvier 2009

SOS 18 : appel d'urgence

Le 18 brûle, où sont les pompiers ?
De l'art d'asperger

Quand on compose ce numéro sur son téléphone, il y a toujours quelqu'un au bout du fil. Alors que le 12 (les renseignements) s'est évaporé, tout bouilli par les pagesjaunes.fr, seul le 18 résiste à l'épreuve du temps. Il suffit de tapoter agilement ces deux chiffres, qui sur un fixe, qui sur un portable, et l'on entend bientôt mugir les sirènes, et vrombir de rutilants camions rouges. C'est peut-être pour cela que le 18 les inspire tous : des scénaristes TV aux icônes de la pop... tout le monde dit pimpon, pimpon.

SOS 18 : "Amour Pompier"
Les pompiers font la joie des foyers en mal de cheminée. La série télé "SOS 18" a démarré en 2005 sur France 3, avec 6 millions de téléspectateurs au compteur. Résumé d'un épisode trépidant précédent, intitulé "Amour Pompier" :
Suite à un appel d'urgence, les pompiers débarquent chez les Quentin. Monsieur Quentin, obsédé par les voleurs, a piégé la maison et le jardin. Son fils, venu récupérer son ordinateur en l'absence de ses parents, a été victime d'une violente décharge électrique en franchissant le portail. En tentant de lui venir en aide, Jamel est blessé par un piège à loup caché dans le jardin. Dans le même temps, un homme en instance de divorce met le feu à ses biens afin d'en priver sa femme. À la caserne, les amours vont bon train. Julie avoue sa relation avec Jeannot, alors que Laurent est tiraillé entre Catherine et Béa.
On appréciera comme on peut les ressorts scénaristiques assez flippants de SOS 18. Cela dit, le titre lubrique de l'épisode ci-dessus amène tout naturellement à relever deux expressions pyromaniaques de la langue française, trop souvent passées sous silence pour ne pas apparaître aujourd'hui sur LBM : "faire un pompier" et son lointain dérivé "avaler la fumée". Pour aller au-delà du seul langage fleuri des maisons closes : un peu d'histoire.

Sapeur muet
Revenons à plus d'innocence avec une incursion dans l'enfance du cinéma. La vie des sapeurs, par Charlie Chaplin :




Mais qui est le pompier ?
Allô, les pompiers ? Non, cette fois-ci c'est Moby à l'appareil, qui fait des vocalises électroniques sur le titre "Fireworks" (extrait de son Album "18"). Un morceau mal vieilli, plus psychotsintsoin que rock'n'pimpon au final ; mais il suffira d'attiser ses oreilles sur deezer.com pour trouver de plus beaux feux (dont le "Quiet Fireworks" de Björk).
Le dernier en date à exploiter le filon de l'arrosoir n'est autre que Paul McCartney himself, auto-rebaptisé "The Fireman" pour l'occaz, histoire de remonter sur scène de manière plus confidentielle. Parce que les hommes qui jouent avec le feu sont bien les plus beaux.

Découvrez Moby!

samedi 17 janvier 2009

deadline: 18 janvier



















Freaks and Animals & the circus!!!! Entre le Nouveau Mexique, Seattle, l'Idaho et l'Oregon!

mercredi 14 janvier 2009

Mangeons gras avec nos 18 doigts

Dernier volet baroque du retour au siècle des Lumières : aujourd'hui, la gastronomie en voit de toutes les couleurs avec l'anecdote foraine du freak "Glouton". Aiguisez vos quenottes, au XVIIIème, la viande est hardgore.

mercredi 7 janvier 2009

Incroyables et merveilleuses : hipsters version 18.0

En ce frisquet janvier 2009, remontons de nouveau au temps où le refroidissement climatique ne faisait pas encore rage, au XVIIIe siècle. A cette époque, les têtes étaient chaudes à Paris, et maintenaient les perruques à température estivale. Surtout après le 9 Thermidor. Interrogeons-nous donc : à quel degré une réaction thermidorienne peut-elle surpasser une réaction thermique ?


Il faut pencher notre tête, correctement juchée sur le bon bout de notre colonne vertébrale, sur les phénomènes de mode qu'engendra la Révolution Française.

Les Incroyables et Merveilleuses, ces hipsters du XVIIIe, avaient inventé un nouveau langage. Plus slalomant que le slam, plus alambiqué que le verlan, la langue incroyable se signalait par l'absence de "r" dans les mots :
La "Révolution" leur avait "fait tant de mal", que les incroyables refusaient d'en prononcer la première lettre : si on leur racontait quelque chose qui les étonnait, ils s’écriaient : "Ma pa’ole d’honneu’ ! C’est inc’oyable !"
Quant aux pantys de ces élégants, rien à envier aux slim slacks d'American Apparel. Le style, c'était d'avoir l'air mal fichu : "gen'e, t'op la classe ton f'oc de t'ave's !"
Des redingotes très courtes, un habit à grand collet, faisant une gibbosité sur le dos, comme s’ils eussent été bossus, une gigantesque cravate semblant cacher un goitre ou des écrouelles, des culottes de velours ou de nankin noir ou vert mal ajustées et faisant paraître leurs genoux cagneux, des bas chinés, tire-bouchonnés sur la jambe, comme s’ils avaient été dépourvus de mollets. En grande toilette, l’Incroyable remplaçait sa redingote courte par un habit à taille carrée et à grands revers, un chapeau claque d’une dimension énorme se glissait sous son bras, et ses souliers pointus rappelaient les chaussures à la poulaine du Moyen Âge.


Aux oreilles, d’immenses anneaux, et sur le nez... d’énormes lunettes (ou bien parfois, un énorme binocle à long manche). Le sexy de la myopie à travers les âges fera d'ailleurs peut-être un jour l'objet d'un autre post.

En termes de coiffure, les cheveux abattus le long des tempes étaient de rigueur. Où l'on découvre que Julien Doré n'est pas l'inventeur de la coupe "oreilles de chien". Parfois, un peigne d’écaille relevait la tignasse derrière la tête, de manière à figurer un chignon et à rappeler la toilette des condamnés à mort. Car ces jeunes gens, réaction thermidorienne oblige, avaient le goût du macabre. Les plus esthètes se coupaient même les tiffes avec un rasoir et non des ciseaux, jugés trop vulgaires.

C'est ici qu'entre dans la ronde les premiers signes de branchouille parisienne sur terre. Yeah ! Pour qui les beaux atours, sinon pour les jeunes déjantés des "Bals des Victimes" ? Les participants, triés sur la guillotine, devaient pouvoir prouver avoir perdu un proche sur l’échafaud. Souvent vêtus d'habits de deuil, ils se déhanchaient à mort pour mieux danser sur les tombes de grand papa ou grand maman.

Les invités devaient saluer d’un mouvement sec de la tête à la manière des condamnés qui placent leur tête dans la guillotine. Les jeunes gens et jeunes filles se faisaient couper les cheveux ras la nuque comme l’avait institué la toilette des condamnés ("coiffure à la victime"). Ce fut aussi la mode des schalls rouge en souvenir du schall de Charlotte Corday lors de son exécution. Comble du bon goût, le fin ruban rouge “à la victime” autour du cou évoquait les corps décapités.





















Plus d'images d'incroyables ici



Que dire de l'héritage des muscadiens et autres merveilleuses déculottées ? Faut-il aller aujourd'hui le chercher chez les gothiques ou chez les emos ? ... ou bien chez les harajuku de Tokyo Décadance ? À en croire les lazers à baïonettes du monde de la night, l'amour de la mort continue de réjouir les adulescents.

Alors, pour en finir, un seul mot d'ordre : Mort aux jeunes !!!







dimanche 4 janvier 2009

ma version en dix huit lignes de ces 18ème minutes

Une jeune sylphide se réveille à l'aube avec un air lancinant de Jacques Demy dans la tête.
Encore sous le choc d'un rêve de grenouille volante, elle s'enfouit dans les barreaux du lit pour mieux vaincre la transition "nuit-jour". Tourmentée par ce songe, et très influencée par les théories psychanalytiques tendance Yungienne, elle se dit le plus effrayant dans tout ce magma d'images animées n'est peut être pas le batracien planant, mais l'ombre qui entourait les pas de l'homme inconnu.

Remise de ses premières émotions, Barbara, parce qu'elle s'appelle Barbara, oui, comme la chanteuse pourrait-elle même répondre, narquoise, si cette histoire lui permettait de prononcer quelques mots, Barbara, donc, retrouve sa Grand mère à l'aéroport. L'espiègle jeune femme sort d'un Yellow Cab et vois immédiatement "Mamie Juliette" surgir par les portes coulissantes! Elle qui pensait pouvoir se fumer une petite clope avant la confrontation, c'est loupé! Elle accueille néanmoins la septuagnéaire de bonne grâce, et parviens même à esquisser un grand sourire empreint de magnanimité.

"Mamie Juliette" annonce avoir hâte de retrouver "Oncle Grégoire" alias Gringoire. La Famille, avec un F majuscule, de Barbara, en plus d'infliger des noms assez assomants de génération en génération transmet également cette espèce de pathologie du surnom! Grégoire globule des yeux et en a toujours éprouvé un certain complexe, qu'il a tenté de surmonter en devenant particulièrement mondain et surtout dandyesque! Tellement dandy que ses soirées aux appelations burlesques se terminent à des heures indues, genre là il était au moins 4h du mat sans compter les secondes. Barbara s'était même fait faire des extensions brushinguées pour l'occasion, et affichait une frange des plus renversantes!

Oui, bon, presque 18 lignes! Il faut savoir se libérer des contraintes!

jeudi 1 janvier 2009

capture à la dix huitième minute!









Une jeune femme se réveille?
Une grenouille volante?
Naomi Watts tout sourire avec une vieille dame à cheveux blanc?
Une cigarette fumée par un Steve Buscemi aux yeux exhorbités?
Une horloge?
Winona Ryder encadrée, les cheveux blond roux et très teen spirit américaine?

Voilà les mystérieuses 1/24 images d'une minute de film!
Je propose que chacun se recrée un film au scénario rocambolesque auquel associer cette série d'images!

En attendant, Mirlaine, je te mets au défi de retrouver les titres. Y en 3 assez voire très évidentes et 3 plutôt corsées, voire introuvables si tu n'as jamais vu les films!!!!
hehehehe, j'ai hâte de lire tes commentaires.

Page 18 en 2009


I shall have to write an introduction for him as well, if only to give a preliminary explanation of one very strange point- namely, that I must present my future hero to the reader, from the very first scene of his novel, dressed in the cassock of a novice. Yes, at that time he had been living for a year in our monastery, and it seemed he was preparing to shut himsekf up in it for the rest of his life.



A very long time went by before the girl came back with a coke in her hand.
The heat was getting to me. Sitting in the sun, I felt my brain fogging over. The last thing I wanted to was think.
"Tell me", she said, picking up her earlier conversation. "If you were in love with a girl and she turned out to have six fingers, what would you do?"


Le jeune couple habitait rue Raynouard, deux étages d'une maison avec une terrasse. L'été ils étaient dans leur maison de Biarritz, comme vous l'aurait appris le Bottin. Edmond siégeait de temps en temps dans un conseil d'administration. Il y représentait sa femme et sa belle-mère. Il était du golfe de La Boulie. Il prenait tout cela un peu comme une blague. Très drôle quand il en parlait. Il ne croyait pas à ces opérations magiques d'où pourtant sortait sa fortune.

La vie, dans la constance de son processus de formation et de destruction, ne me semble pour l'oeil humain pouvoir être concrètement mieux enclose qu'entre les haies de mésanges bleues de l'aragonite et le pont de trésors de la "grande barrière" australienne.


Le censeur respira. Dargelos allait sortir. Il se ravisa et on pensa qu'il marchait vers le malade. Arrivé en face du comptoir où les concierges vendent des porte-plume, de l'encre, des sucreries, il hésita, tira des sous de sa poche, les posa sur rebord et prit en échange un de ces rouleaux de réglisse qui ressemblent à des lacets de bottine et que sucent les collégiens. Ensuite, il traversa la loge, porta la main à sa tempe dans une sorte de salut militaire et disparut.