jeudi 25 décembre 2008

Naissance et Mort

" Quand je suis né, en juillet 18, ma mère avait la grippe espagnole."
Si ça c'est pas de l'incipit???

Pétrifiée par la mélancolie campagnarde, je me suis vite refugiée dans des valeurs sûres, le récit autobiographique! Bref, à peine arrivée @home sweet home, je tombe sur Laterna Magica dans l'escalier (on range bizarrement dans ma famille) et trouve enfin le moment opportun de découvrir ce cadeau de noël, offert à mon père il y a deux ans, dans l'optique à moitié secrète de le lire moi même... !

Ingmar Bergman, donc, car il s'agit bien de ce curieux personnage, est né en 1918. Pile poil la même année que la mort de Debussy. Comme on est assez fort en France pour célébrer passionnément mort et naissance de la moindre célébrité, je propose que ce blog devienne également un lieu de commémoraion à la limite de l'hagiographie!

Que retenir de ces deux ilustres "témoins de notre temps" ? (je me frédéricmitterrandise pour l'occasion!) En vrac, et de manière complètement subjective et anecdotique:

Debussy, d'abord:
- Il se prénomme en réalité Achille-Claude!
- Claude a fait une belle apparition sur nos billets de 20 francs (l'équivalent au 27 décembre 2008 de quelques 3euros!)
- commentaire d'un de ses nombreux profs à côté de la plaque: « Grande facilité, bon lecteur, très bons doigts (pourrait travailler davantage); bon harmoniste, un peu fantaisiste, beaucoup d'initiative et de verve ».


- Il vit près de dix ans avec une certaine «Gaby aux yeux verts ».
- Il fréquente les fameux mardis de Mallarmé. (On devrait établir ça: les lundis de Faustine, les mercredis de Mirlaine etc...) D'où le Prélude à l'après-midi d'un faune: « La musique de ce Prélude est une illustration très libre du beau poème de Mallarmé ; elle ne prétend pas en être une synthèse. Il s'agit plutôt de fonds successifs sur lesquels se meuvent les désirs et les rêves du faune dans la chaleur de cet après-midi. »
N'arrivant pas à trouver immédiatement le lien de cette symphonie, j'ose blasphémer une comparaison avec "le silence de l'après-midi" du divin Katerine! Quoi y a que le mot "après-midi" en commun?


Histoire de se faire un peu de fric, il écrira des critiques musicales sous le pseudo « Monsieur Croche » et signe ses partitions "Claude de France". Enfin, faut-il croire aux citations présumées d'artistes? En tout cas, j'aime bien le côté presque enfantin de celle-ci: « N’écoute les conseils de personne, sinon du vent qui passe et nous raconte les histoires du monde. »
Ah, ah, ah, comment faire une habile transition entre les deux grands maîtres? Eh bien, grâce à la Suite Bergamesque !!! Amie des contrepetries bonjour!

J'ai peur de partir dans une farandole illimitée sur le cinéaste. Donc, en attendant, je me contenterai de lancer cet hommage de Woody à Ingy!

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